矢原 美紀夫 MIKIO YAHARA - Interview 1991
矢原 美紀夫 MIKIO YAHARA
Cyril Rodriguez
Ses secrets de combat
Mikio Yahara est un karateka pour qui la notion d'efficacité n'est pas une idée en l'air. Sur les aires de combat des compétitions, aussi bien au Japon que sur le plan international, il n'a jamais réussi à "décrocher" une première place, motif : il est toujours disqualifié.
Combattant extraordinaire, il a tendance en effet à ne pas entendre l'ordre d'arrêt des arbitres. Il a été entraîné "à la dire" par senseï Yano - dont la réputation de dureté est encore présente dans les dojo de la JKA.
Les entraînements des marines américains font figure de jeux pour scouts comparés aux séances d'entraînements qu'il infligeait à son élève.
Mikio Yahara a conservé cette exigence de l'efficacité dans sa vie. Les techniques de combat qu'il affectionne sont caractérisées par une dimension spectaculaire, mais toujours réaliste dans leurs exécutions.
Ceci vient du fait qu'il incorpore dans sa technique l'expérience de combats réels - que l'on dit assez grande-.
1ère technique
Les adversaires sont face à face. Mikio Yahara lance un oitsuki en profondeur (fig 1 et 2). Immédiatement, il ramène sa jambe arrière tout en se laissant tomber au sol.
Il se réceptionne en appui sur sa main gauche (fig 3). Il n'a plus qu'à faucher en ciseaux les deux jambes de d'adversaire (fig 4), avant de terminer l'enchaînement par un coup de pied.
2ème technique
En garde face à l'adversaire qui attaque en kizami tsuki (fig 1), Mikio Yahara pare (fig 2) et dans le même mouvement pivote le haut de son corps en prenant apui sur sa jambe droite (fig 3 et 4). Il termine par un uraken (fig 5). Remarquez bien qu'il ne quitte quasiment jamais son adversaire du regard.
Il lui arrive en combat d'appliquer cette combinaison non pas en go no sen comme on vient de la décomposer, mais en sen no sen.
Après un kizami tsuki, Mikio Yahara déplace sa jambe gauche vers l'intérieur (fig 1' et 2'). C'est une rotation très simple, que l'on fait couramment dans les kihon.
Il termine par un uraken (fig 3').
3ème technique
C'est un ura mawashi classique Mikio Yahara le place en étant très vigilant. Il ne quitte quasiment pas l'adversaire du regard. Après l'attaque, il ne se contente pas de poser sa jambe au sol.
Sa jambe d'appui se plie (fig 5) pour le propulser vers l'arrière afin de se mette en sécurité. Il est immédiatement en posture pour lancer une autre attaque grâce à un zanshin parfait.
Ce qu'il faut retenir de cette combinaison est le travail du zanshin.
"Dojo Arts Martiaux" / n°53 - Mai 1991
Cyril Rodriguez
Ses secrets de combat
Mikio Yahara est un karateka pour qui la notion d'efficacité n'est pas une idée en l'air. Sur les aires de combat des compétitions, aussi bien au Japon que sur le plan international, il n'a jamais réussi à "décrocher" une première place, motif : il est toujours disqualifié.
Combattant extraordinaire, il a tendance en effet à ne pas entendre l'ordre d'arrêt des arbitres. Il a été entraîné "à la dire" par senseï Yano - dont la réputation de dureté est encore présente dans les dojo de la JKA.
Les entraînements des marines américains font figure de jeux pour scouts comparés aux séances d'entraînements qu'il infligeait à son élève.
Mikio Yahara a conservé cette exigence de l'efficacité dans sa vie. Les techniques de combat qu'il affectionne sont caractérisées par une dimension spectaculaire, mais toujours réaliste dans leurs exécutions.
Ceci vient du fait qu'il incorpore dans sa technique l'expérience de combats réels - que l'on dit assez grande-.
1ère technique
Les adversaires sont face à face. Mikio Yahara lance un oitsuki en profondeur (fig 1 et 2). Immédiatement, il ramène sa jambe arrière tout en se laissant tomber au sol.
Il se réceptionne en appui sur sa main gauche (fig 3). Il n'a plus qu'à faucher en ciseaux les deux jambes de d'adversaire (fig 4), avant de terminer l'enchaînement par un coup de pied.
2ème technique
En garde face à l'adversaire qui attaque en kizami tsuki (fig 1), Mikio Yahara pare (fig 2) et dans le même mouvement pivote le haut de son corps en prenant apui sur sa jambe droite (fig 3 et 4). Il termine par un uraken (fig 5). Remarquez bien qu'il ne quitte quasiment jamais son adversaire du regard.
Il lui arrive en combat d'appliquer cette combinaison non pas en go no sen comme on vient de la décomposer, mais en sen no sen.
Après un kizami tsuki, Mikio Yahara déplace sa jambe gauche vers l'intérieur (fig 1' et 2'). C'est une rotation très simple, que l'on fait couramment dans les kihon.
Il termine par un uraken (fig 3').
3ème technique
C'est un ura mawashi classique Mikio Yahara le place en étant très vigilant. Il ne quitte quasiment pas l'adversaire du regard. Après l'attaque, il ne se contente pas de poser sa jambe au sol.
Sa jambe d'appui se plie (fig 5) pour le propulser vers l'arrière afin de se mette en sécurité. Il est immédiatement en posture pour lancer une autre attaque grâce à un zanshin parfait.
Ce qu'il faut retenir de cette combinaison est le travail du zanshin.
"Dojo Arts Martiaux" / n°53 - Mai 1991